Le soleil, notre meilleur thérapeute

Tout au long de l’histoire humaine, la lumière du soleil a été considérée comme un dispensateur de santé, un guérisseur et un générateur de force.

Dans la Grèce antique, les soldats s’entraînaient peau nue sur la plage car ils savaient que la lumière du soleil était anabolisante.

Et pourtant, au cours des 100 dernières années, nous avons développé cette peur profonde de la lumière du soleil en général, et des rayons UV en particulier. C’est une grave erreur. Des recherches factuelles et scientifiques montrent aujourd’hui que les 2 principaux facteurs de mortalité sont en réalité inversement corrélés à la lumière UV :

• L’incidence du cancer diminue plus l’intensité des UV est élevée et plus vous vous rapprochez de l’équateur.
• Les maladies cardiaques diminuent avec l’intensité des UV grâce aux effets hypotenseurs de l’oxyde nitrique

C’est un problème de santé publique car la politique actuelle d’évitement du soleil crée des dommages probables pour la population générale.¹

Tradition Vs Modernisme

Nos ancêtres passaient plus de 90% de leur temps dehors, sans crème ni lunette de soleil. Pourtant ils étaient exempts de maladie moderne Ils chérissaient le soleil le voyaient pour ce qu’il est vraiment : celui qui donne la vie !

Aujourd’hui c’est l’inverse ! l’homme moderne passe 86,9% de son temps à l’intérieur ² , coupé des rayons solaires…

Qu’est-ce que l’héliothérapie ?

L’héliothérapie est une cure solaire, un traitement par exposition au rayonnement solaire.

Elle est utilisée :

• Par la médecine dans certaines indications précises comme le rachitisme (carence en vitamine D), le lupus vulgaris et d’autres maladies.
• Par la médecine non conventionnelle dans un grand nombre d’indications.

« Ce qu’est le soleil….tout ce qui vit à la surface de la terre doit matériellement son origine indirecte et son existence actuelle aux forces solaires.

En effet, notre vie se développe et notre organisme s’entretient grâce aux forces solaires que nous recevons par radiation directe ou que nous puisons dans nos aliments végétaux et animaux, issus et nourris eux-mêmes d’énergies solaires.

Le contact des rayons solaires est donc le plus naturel et le plus bienfaisant que nous puissions rechercher. Il est pour nous une garantie de vie saine et d’énergie soutenue, parce que non seulement il préside à toutes nos opérations vitales, mais aussi parce qu’il stimule, vivifie et nourrit en quelque sorte.En été, on se sent plus vigoureux, parce qu’on reçoit directement, par la peau, des forces solaires qui rendent les êtres plus actifs et plus résistants. »

Dr Paul Carton – Traité de médecine d’alimentation et d’hygiène naturistes

L’héliothérapie est utilisée depuis des temps anciens. Tout les peuples, même les plus primitifs, se sont rendu compte que la vie est entretenue par le rayonnement solaire. Aussi, retrouve-t-on le culte du soleil dans la plupart des religions primitives. C’était le dieu Râ des Egyptiens, Baal des Phéniciens, Apollon et Hélios des Grecs, Sol des Latins, etc.

Le contact vivifiant des cures atmosphériques se retrouve aussi dès la plus haute antiquité. Les anciens Grecs, Hérodote, Hippocrate, parlent de bains de soleil qui se prenaient étendus sur le sable. Les Latins réservaient une pièce de leur habitation, le solarium, pour faire de l’exposition solaire.

Plus près de nous, Arnold Rikli un naturopathe Suisse a répandue la pratique des bains de soleil en Europe, en particulier pour le traitement de la tuberculose cutanée.

Plus tard les frères Durville créèrent le premier centre de naturisme, Héliopolis, à Hyères.

Cependant, avec la découverte des antibiotiques, l’ère du traitement médicamenteux débute dans les années 1950. C’est alors que la pratique des bains de soleil tombe en désuétude et est aujourd’hui quasiment oubliée.

Les effets du spectre solaire

Les signaux lumineux du soleil régulent les biorythmes par modulation du fonctionnement de la glande pinéale et des sécrétions glandulaires et nerveuses :

• Synthèse et sécrétion de la mélatonine (fin de journée),
• Influence sur la sécrétion de la dopamine (matin) et de la sérotonine (l’après-midi, pic vers 16h-17h),
• Influence sur la sécrétion de cortisol (pic entre 7h et 8h du matin)
• Influence sur la sécrétion d’insuline (pic vers 11h-11h30 puis plus petit vers 16h),
• Influence sur la sécrétion des enzymes digestives (pic vers 12h, plus bas vers 19h),
• Influence sur la sécrétion thyroïdienne T3-T4 (pic vers 17h)

Comment pratiquer l’héliothérapie en 10 points clés ?

La lumière du soleil est un bienfaiteur de santé et vous avez besoin de ses rayons pour stimuler les mitochondries, fabriquer de la vitamine D, de l’oxyde nitrique (abaisse la tension artérielle), des hormones et recueillir des électrons.

Mais il faut bien se préparer pour en tirer les bénéfices sans coups de soleil, voici comment faire en 10 points clés :

La dose fait le poison, un timing judicieux sous le soleil doit être appliqué.

Une exposition excessive à la lumière bleue des yeux crée trop de dommages oxydatifs à la rétine et peut entraîner une dégénérescence rétinienne. Dans la nature, nous voyons beaucoup de lumière bleue à la mi-journée, puis nous avons tout le temps de récupérer. C’est très différent de notre mode de vie moderne où nos yeux sont rivés sur des écrans bleus 7h par jour.

« Là où entre le soleil, le médecin n’entre pas »

Revenez à la vitalité, exposez-vous à notre étoile !

RÉFÉRENCES :

1. Carole A. Baggerly, Raphael E. Cuomo, Christine B. French, Cedric F. Garland, Edward D. Gorham, William B. Grant, Robert P. Heaney, Michael F. Holick, Bruce W. Hollis, Sharon L. McDonnell, Mary Pittaway, Paul Seaton, Carol L. Wagner & Alexander Wunsch (2015) Sunlight and Vitamin D: Necessary for Public Health, Journal of the American College of Nutrition, 34:4, 359365, DOI: 10.1080/07315724.2015.1039866 [↩]
2. Klepeis NE, Nelson WC, Ott WR, Robinson JP, Tsang AM, Switzer P, Behar JV, Hern SC, Engelmann WH. The National Human Activity Pattern Survey (NHAPS): a resource for assessing exposure to environmental pollutants. J Expo Anal Environ Epidemiol. 2001 May-Jun;11(3):231-52. doi: 10.1038/sj.jea.7500165. PMID: 11477521 [↩]