Métabolisme, ondes artificielles et maladies de civilisation

Il est statistiquement démontrable qu’avant 1860 et l’électrification du monde, les maladies de civilisation était extrêmement rare, le diabète était si peu fréquent qu’un médecin ne voyait pas plus d’un cas ou deux cas au cours de sa vie, les maladies cardiaques étaient alors la vingt-cinquième maladie la plus courante.

En complément des effets listés et documentés dans mon article précédent, ces ondes artificielles semblent avoir un effet majeur sur notre métabolisme et par conséquent sur les maladies de civilisation. Cela semble logique, quand on comprend les différences entre les ondes artificielles et naturelle et notre inadéquation biologique aux ondes inventées par l’homme.

Corrélation entre CEM et maladies de civilisation

Arthur Firstenberg a décrit dans son ouvrage l’arc en ciel invisible des corrélations remarquables entre maladies de civilisation et l’électrification.

Sur les 3 maladies les plus mortels de ce siècle que sont les cancers, les maladies cardiovasculaires, et le diabète de type 2, il a pu démontrer une hausse de la mortalité en corrélation avec les états d’Amérique les plus électrifiés sur l’année 1931 et 1940.

En plongeant dans les recueils statistiques de recensement des Etats-unis, il démontre un facteur 5 à 7 fois supérieur entre les états les plus et les moins électrifiés alors que l’hygiène et le mode de vie sont identiques.

Taux de cancer (en zone rurale aux états-unis) :

x 5

Taux de maladies cardiaques (en zone rurale aux états-unis) :

x 6

Taux de diabètes de type 2 (en zone rurale aux états-unis) :

x 7

Pour les sources se référer ci-dessous 1.

Plus récemment, il note aussi des corrélations flagrantes entre l’arrivée de la téléphonie mobile à grande échelle en 1996 et les décès de jeunes sportifs de moins 18 ans par arrêt cardiaque.

La hausse de la mortalité ayant subitement doublé à partir de 1996 !

D’ailleurs, la communauté médicale américaine était incapable de l’expliquer, sauf en en Europe où certains médecins s’interrogèrent de savoir pourquoi tant de jeunes gens succombaient à des maladies qui apparaissent habituellement sur des sujets âgés.

Le 9 octobre 2002, une association de médecins allemands spécialisée en médecine environnementale ont tirés la sonnette d’alarme sur le lien entre les ondes électromagnétiques des réseaux 2G et l’augmentation drastique des maladies aiguës et chroniques dans une population de plus en plus jeune (fluctuations extrêmes de la pression sanguine, troubles du rythme cardiaque et les crises cardiaques et les accidents vasculaires cérébraux).

Ces médecins ont entrepris de faire circuler un document appelant à un moratoire sur les antennes utilisées pour les communications par téléphone portable, 3000 médecins ont signé ce document appelé « lappel de Freiburg » que vous trouverez ici.

Résumé sur le métabolisme cellulaire

L’hypothèse suggérée par la science et le bon sens est que l’exposition aux champs électromagnétiques interfère avec le métabolisme de base. Notre métabolisme ralenti, les centrales électriques de nos cellules que l’on appel mitochondries, deviennent moins actives, ralentissant la vitesse à laquelle nos cellules peuvent brûler le glucose, les graisses et les protéines.

Les mitochondries et le cycle de Krebs

Dans nos cellules, à l’intérieur de minuscules corps appelés mitochondries, les acides aminés, les acides gras et le glucose sont transformés en produits chimiques encore plus élémentaires qui alimentent un laboratoire cellulaire appelé le cycle de Krebs. Ce cycle les décompose pour qu’ils puissent se combiner avec l’oxygène que nous respirons pour produire du dioxyde de carbone (CO₂), de l’eau (H2O) et de l’énergie appelée adénosine triphosphate (ATP).

Fig. 1 : Principales étapes et localisation du métabolisme énergétique dans une cellule humaine (à gauche), et détails simplifiés d’une mitochondrie montrant les principaux cycles métaboliques et la chaîne respiratoire de phosphorylation oxydative (à droite)2

La chaîne de transport des électrons

Le dernier composant de ce processus de combustion est la chaîne de transport des électrons (ou chaîne respiratoire). Cette chaîne respiratoire est située dans la membrane interne de la mitochondrie3.

Cette chaîne reçoit des électrons du cycle de Krebs, par 2 transporteurs, nommés NADH+H+ et FADH₂, par un processus d’oxydation4 et les délivre à une série de cinq complexes protéiques qui vont modifier la concentration en proton H+ dans l’espace intra-membranaire et produire de l’énergie.

Fig. 2 : schéma représentant la chaîne respiratoire mitochondriale5

La phosphorylation oxydative

Les électrons des complexes I et II sont transférés au co-enzyme Q10 (Q) puis vers le complexe III. Celui-ci les transfère au cytochrome c (C) puis au complexe IV.

En parallèle du trajet des électrons (flèches rouges de la figure 2), les protons sont pompés (flèches bleues de la figure 2) de la matrice mitochondriale vers l’espace inter-membranaire, via les complexes I, II et IV.

Les protons s’accumulent et créé la force proto-motrice, nécessaire au fonctionnement du complexe V ,l’ATP-synthase6. Cette enzyme permet le retour des protons H+ en excès entre l’espace inter-membranaire et la matrice mitochondriale.

Le passage massif de protons au-travers cette enzyme est similaire à une turbine qui produit de l’énergie sous forme d’adénosine triphosphate ou ATP (à partir d’ADP et de Pi). Ceci représente la partie phosphorylante de la chaine respiratoire, ou phosphorylation oxydative.

Chaque NADH qui cède ses électrons contribue à la formation de 3 molécules d’ATP. Tandis que le FADH₂ formera 2 molécules d’ATP.

L’ oxydo-réduction de la chaine respiratoire

L’oxygène que nous respirons rentre en jeu au complexe IV, l’O2 viendra alors prendre les électrons à la fin de la chaine respiratoire pour ensuite s’unir à 2 protons (H+) et former de l’eau (H2O) et les évacuer facilement. Ceci représente la partie d’oxydo-réduction de la chaine respiratoire.

On dit de l’oxygène est le dernier accepteur d’électrons.

Ainsi sans oxygène, la chaîne est complètement paralysée, les transporteurs (NADH et FADH₂) ne peuvent plus se débarrasser de leurs électrons.

Effets des ondes électromagnétiques sur le métabolisme

Dès lors que nous comprenons que la chaîne respiratoire génère de l’énergie grâce à la circulation des électrons dans la membrane cellulaire (cette circulation d’électrons est similaire à un courant électrique) on peut alors facilement admettre que ce champ biologique naturel peut vraisemblablement être perturbé par un champs électromagnétique extérieur.

Par conséquence, les ondes électromagnétiques de nos réseaux électriques, wifi, 3G, 4G, 5G , etc peuvent perturber la bonne circulation des électrons et la création d’énergie pour que notre corps puisse fonctionner en bonne santé.

D’ailleurs, cette hypothèse a été constaté par Dr Blanck et Dr Goodman7 qui montrent que les CEM réduisent l’activité de la cytochrome C oxydase (entre le complexe III et IV) en exerçant une force qui diminue la vitesse de transfère des électrons, altérant ainsi leur recyclage par l’oxygène et la production d’ATP.

Comme le dit Arthur Firstenberg :

Comme la pluie sur un feu de camp, les champs électromagnétiques éteignent les flammes du métabolisme

Ainsi chacun d’entre nous sur la planète est affectée par cette pluie invisible qui génère le ralentissement du métabolisme.

Conséquences probables sur les maladies de civilisation

Si la chaîne respiratoire est altérée, les transporteurs (NADH et FADH₂) ne peuvent plus se débarrasser de leurs électrons, ainsi les substrats énergétiques sont partiellement utilisés :

Au-lieu d’être absorbées par nos cellules, les graisses en excès dans le sang peuvent s’oxyder (LDLox) et créer des plaques d’athérome (voir mon article sur le cholestérol ici ) à l’origine des maladies coronariennes.

De la même manière, pour le glucose, au lieu d’être absorbé par nos cellules, il s’accumule également dans le sang et augmente ainsi la sécrétion d’insuline par le pancréas. Normalement, l’insuline abaisse la glycémie en permettant son absorption par la cellule, mais si nos mitochondries sont perturbées et ne métabolisent pas suffisamment le glucose, il reste en circulation dans le sang participant ainsi à une résistance à l’insuline et au diabète de type 2 notamment. Une partie de cet excès de sucres est convertie en graisse stockée dans les cellules graisseuses (adipocytes), générant ainsi du surpoids et de l’obésité.

L’ensemble de ces phénomènes contribue à alimenter l’inflammation systémique de l’organisme entre stress oxydatif et inflammation de bas grade,

D’autant que les ondes non seulement diminuent notre métabolisme mais génèrent également un stress oxydatif et une inflammation comme l’ont démontré le professeur belpomme et Martin Pall (lire mon article ici)

Le cas du Bhoutan

Le cas de Bhoutan démontre sans équivoque les effets des ondes sur le ralentissement de notre métabolisme et les conséquences associées.

Le Bouthan est un petit pays de 750.000 habitants enclavé au cœur de l’Himalaya entre l’Inde et la Chine, il se caractérise par des montagnes escarpées et des vallées profondes. Jusqu’aux années 1960, ce pays n’avait ni système bancaire, ni monnaie nationale, ni routes.

L’électricité était inexistante jusqu’en 2002, il se chauffait au bois, et la technologie était inconnue. Les maladies dites de civilisation comme diabète était extrêmement rare et complètement inconnu en dehors de la capitale.

Au 1er juillet 2002 par délégation de pouvoir du roi du Bhoutan à une assemblée démocratique, la modernisation du pays fut décidée avec une électrification massive du pays sur 10 ans.

Alors que la population était jusqu’à présent en excellente santé et ne connaissait absolument pas nos maladies modernes, voici les effets reportés :

  • Dès 2004 : 634 nouveaux cas de diabète ont été signalés au Bhoutan,
  • en 2005 : 944,
  • en 2006 : 1 470,
  • en 2007 : 1 732,
  • en 2008 : 2 541, avec 15 décès8
  • en 2010 : 91 décès et le diabète était déjà la huitième cause de mortalité dans le royaume. La maladie coronarienne était numéro un. Seulement 66,5 % de la population avaient une glycémie normale9.

Nous pourrions penser que ce changement soudain de l’état de santé de la population était dû à l’arrivée du modernisme et des produits transformés comme l’avait constaté Weston A. Price chez les peuples primitifs, mais cela n’était ici absolument pas le cas.

Le régime alimentaire et le mode de vie bhoutanais n’ont pas changé depuis des siècles. Alors que celui-ci a toujours été composé d’aliments riches en graisses, sel et glucose (le riz étant leur base alimentaire), ce régime alimentaire n’avait jamais causé de problème de santé jusqu’alors. Or, depuis le déploiement du réseau électrique les problèmes d’hypertension, diabète et maladies coronariennes ont explosé.

Aussi, cette population est restée toujours aussi modeste, ils n’ont pas soudainement acheté du confort matériel à l’occidental (automobiles, réfrigérateurs, machines à laver, téléviseurs et ordinateurs) devenant en conséquence davantage sédentaires et inactifs.

Pourtant, les taux de diabète ont quadruplé en quatre ans.

Le Bhoutan se classe désormais au dix-huitième rang mondial pour son taux de mortalité par maladie cardiaque !

Une seule chose a changé de façon aussi spectaculaire : l’électrification et l’exposition de la population aux champs électromagnétiques qui en résulte.

Sources10

Conclusion

Cet article met la lumière sur une hypothèse scientifique corrélée avec des statistiques signifiantes. Ces données et ces faits collaborent surtout avec le bon sens :

Comment pouvons-nous ne pas considérer en toute logique que des champs artificiels d’extrême puissance ne puissent pas nuire à l’équilibre bio-électromagnétique de notre corps ?

Il semble ainsi vital que chacun puisse en prendre conscience, des actions d’assainissement simples existent, il est bon à chacun de se renseigner, si vous souhaitez des informations et/ou un diagnostic électromagnétique de votre habitat ou même une consultation pour vous aider à rétablir un bon fonctionnement métabolique, n’hésitez pas à me contacter ou à réserver un rendez-vous.

RÉFÉRENCES :

  1. Le nombre de clients résidentiels pour 1930-1931 a été obtenu auprès de la National Electric Light Association et pour 1939-1940 auprès de l’Edison Electric Institute Light Association, Statistical Bulletin nos. 7 et 8, et pour 1939-1940 de Edison Electric Institute, Statistical Bulletin nos. 7 et 8.
    Pour les États situés à l’est du 100e méridien, les clients « Farm Service » (1930-1931) ou « Rural Rate » (1939-1940) ont été ajoutés aux clients « Residential or Domestic » pour obtenir le nombre réel de clients résidentiels, comme le recommandent les bulletins statistiques.
    Les services « Farm » et « Rural Rate » à l’ouest se référaient principalement aux clients commerciaux, généralement de grands systèmes d’irrigation. Les mêmes termes, à l’est du 100e méridien, étaient utilisés pour le service résidentiel sur des tarifs ruraux distincts. Une divergence dans le nombre de ménages agricoles en Utah a été résolue en consultant Rural Electrification in Utah, publié en 1940 par la Rural Electrification Administration

    Graphiques issus de la conférence de Anthony Brun-Maestroni : « Cuisson lente, thermostat 5G | conférence gesticulée sur les dangers des CEM » – lien youtube ici : https://www.youtube.com/watch?v=9PuOYwJUtPY []

  2. Myhill S, Booth NE, McLaren-Howard J. Chronic fatigue syndrome and mitochondrial dysfunction. Int J Clin Exp Med. 2009;2(1):1-16. Epub 2009 Jan 15. PMID: 19436827; PMCID: PMC2680051 []
  3. La mitochondrie est constituée d’une membrane externe d’une membrane interne d’un espace inter-membranaire et d’une matrice []
  4. le NADH + H+ est réduit en NAD+ , libérant ainsi 2 électrons et le FADH₂ en FAD par le complexe II fournit également 2 électrons []
  5. https://www.researchgate.net/figure/Schema-representant-la-chaine-respiratoire-mitochondriale-Au-niveau-du-complexe-I-le_fig6_325331971 []
  6. Il s’agit d’une enzyme capable grâce à la force proton-motrice d’assembler un phosphate inorganique (Pi) et une substance chimique l’adénosine diphosphate (ADP) créant ainsi une molécule d’adénosine triphosphate (ATP), la monnaie énergétique de notre organisme []
  7. Blank M, Goodman R. Electromagnetic fields stress living cells. Pathophysiology. 2009 Aug;16(2-3):71-8. doi: 10.1016/j.pathophys.2009.01.006. Epub 2009 Mar 5. PMID: 19268550.

    M. Blank, L. Soo, Enhancement of cytochrome oxidase activity in 60 Hz magnetic fields, Bioelectrochem Bioenerg 45 (1998) 253–259. 

    M. Blank, L. Soo, Electromagnetic acceleration of the BelousovZhabotinski reaction, Bioelectrochem 61 (2003) 93–97.

    M. Blank, A proposed explanation for effects of electric and magnetic fields on the Na,K-ATPase in terms of interactions with electrons, Bioelectromagnetics 26 (2005) 591–597 []

  8. Pelden, Sonam. 2009. “Diabetes – The Slow Killer.” Kuensel Online (Bhutan’s daily news website),November 18. []
  9. Giri, Bhakta Raj, Krishna Prasad Sharma, Rup Narayan Chapagai, and Dorji Palzom. 2013. “Diabetes and Hypertension in Urban Bhutanese Men and Women.” Indian Journal of Community Medicine 38(3): 138-43. []
  10. Bhutan Broadcasting Service. 2007. “Diabetes: Emerging Non-communicable Disease in Bhutan.” November 13.

    Chhetri, Pushkar. 2010. “ADB Grants $21.6 m for Rural Electrification.” Bhutan Observer, November 10.

    Choden, Tshering. 2010. “Be Wary of Lifestyle Disease.” Bhutan Times, March 21.
    Giri, Bhakta Raj, Krishna Prasad Sharma, Rup Narayan Chapagai, and Dorji Palzom. 2013. “Diabetes and Hypertension in Urban Bhutanese Men and Women.” Indian Journal of Community Medicine 38(3): 138-43.

    Pelden, Sonam. 2009. “Diabetes – The Slow Killer.” Kuensel Online (Bhutan’s daily news website),November 18.

    United States Agency for International Development. September 2002. Regional Hydro-power Resources: Status of Development and Barriers: Bhutan. Prepared by Nexant/South Asia Regional Initiative for Energy.

    Wangchuk, Jigme. 2011. “Bhutan Could Be Eating Itself Sick.” Bhutan Observer, November 19. Wangdi, Tashi. 2015. “Type 1 Diabetes Mellitus in Bhutan.” Indian Journal of Endocrinology and Metabolism 19 (suppl. 1): S14-S15. []

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