SOMMAIRE
Ce fléaux est concrètement hors de contrôle malgré des milliards dépensés chaque années dans les maladies de civilisations (12% du PIB de la France), cela est une aberration totale quand on sait que ces maladies sont totalement évitables !
Caractérisation du diabète
Le diabète de type 2 est précédé par un état dit de « pré-diabète« . Cet état sans aucun symptôme physique est caractérisé par un taux de sucre à jeun dans le sang supérieur à la normale qui est compris entre 0,7 à 1,05 g/L de sang mais inférieur à 1,26 g/L. Le pré-diabète est le signe qu’il faut agir et modifier son hygiène afin d’éviter de glisser dans le diabète dans les 5 à 10 ans. Il est donc très important de faire un dosage de sa glycémie à jeun pour prévenir au plus tôt le diabète.
Le diabète de type 2 se traduit par une augmentation de la glycémie (taux de sucre dans le sang). On considère que vous êtes diabétique lorsque la glycémie est supérieur à 1,26 g/L à jeun.
Mais la mesure officielle permettant de diagnostiquer un diabète est l‘hémoglobine glyquée (ou HbA1c). L’HbA1c permet, par un dosage sanguin, d’évaluer l’équilibre glycémique sur une plus longue période (environ trois mois) chez une personne.
Les différentes phases du diabète
Le diabète de type 2 commence lorsque les cellules graisseuses (adipocytes), les cellules musculaires et les cellules hépatiques deviennent résistante à l’insuline ce qui incite une réaction du pancréas à réagir en produisant encore plus d’insuline en compensation.

De la résistance à l’insuline à l’obésité et au diabète de type 2 – Source : Dr Evelyne Bourdua-Roy, Inverser le surpoids et le diabète avec le protocole cétogène Reversa, éditions Thierry Souccar, 2020
Pour plus de compréhension voir mon article sur la résitance à l’insuline.
Le diabète de type 2 ne s’attrape pas du jour au lendemain, elle s’insinue jour après jour sans bruit et sans symptômes.
Phase 1 : premier stade du diabète (pré-diabète)
Début de la résistance à l’insuline et du syndrome métabolique
Phase 2 : phase d’hyperinsulinisme (entre 6 et 7 ans)
Niveau élevé permanent d’insuline dans le sang. Une production normale d’insuline est en moyenne de 31 unités/jour. Dans cette phase, le pancréas peut pousser la production jusqu’à 114 unités d’insuline/jour.
Phase 3 : apparition du diabète (7 ans)
Le taux de glucose dans le sang augmente progressivement, jusqu’au moment où la glycémie monte brusquement. Vous passez alors du stade de pré-diabète au stade de diabète. Les sécrétions pancréatiques ne parviennent plus à compenser la résistance à l’insuline.
Phase 4: épuisement pancréatique (après 10 ans)
Avec le temps, si à ce stade l’hygiène de vie reste la même alors, comme pour plus de 30% des personnes souffrant de diabète de type 2, l’injection d’insuline devient nécessaire. Trop longtemps sur-stimulées, les cellules du pancréas s’épuisent et deviennent non fonctionnelles. De diabétique non insulino-dépendant (type 2), vous devenez diabétique insulino-dépendant (type 1).
Les symptômes du diabète
Lorsque le taux de sucre dans le sang s’élève au-delà de la capacité des reins à réabsorber le glucose, celui-ci se jette dans l’urine, où il provoque des mictions fréquentes et abondantes, ainsi qu’une soif intense. La perte de glucose chronique peut entraîner une perte de poids rapide, de même que stimuler l’appétit.
Parmi les symptômes les plus susceptibles d’être observés:
- une augmentation de la soif,
- des mictions fréquentes,
- une perte de poids rapide et inexpliquée,
- une augmentation de la faim malgré la perte de poids,
- la fatigue,
- une vision floue,
- des palpitations et d’autres troubles,
Ces symptômes de l’hyperglycémie sont communs à toutes les formes de diabète, mais se rencontrent plus fréquemment dans le diabète de type 1, puisque le diabète de type 2 se développe en général progressivement. De nos jours, on diagnostique habituellement le diabète de type 2 après avoir procédé à des tests sanguins de routine, avant même que des symptômes se manifestent.
Les complications du diabète
Le diabète, contrairement à presque toutes les autres maladies connues, impact l’intégralité du corps. La toxicité du glucose impact en premier les petits vaisseaux sanguins infectant ainsi certains organes, tels que les yeux, les reins et les nerfs entraînent des troubles de la vue, la maladie rénale chronique et des lésions nerveuses.
- Rétinopathie
- néphropathie
- neuropathie
Puis aussi des plus gros vaisseaux infectant ainsi d’autres organes comme le coeur, le cerveau et les jambes. Les dommages causés à ces vaisseaux provoquent un rétrécissement qu’on appelle athérosclérose (plaque d’athérome) qui engendre des caillots sanguins qui causent les crises cardiaques, les infarctus et la gangrène au niveau des jambes.
- athérosclérose (durcissement des artères)
- maladies du cœur
- accident vasculaire cérébral
- maladie vasculaire périphérique
En plus des maladies vasculaires, plusieurs autres complications peuvent advenir, y compris des maladies de la peau, la stéatose hépatique, des infections, une dysfonction érectile, la polykystose ovarienne, la maladie d’Alzheimer et le cancer.
Le diabète dans le contexte évolutif
Pourquoi les humains contractent-ils le diabète de type 2 ?
La réponse ne réside pas seulement dans les mécanismes génétiques et cellulaires qui précipitent le déclenchement de la maladie mais principalement dans notre inadéquation entre notre génétique et notre environnement.
Si le diabète est un problème de plus en plus important, c’est foncièrement parce que le corps humain a été adapté au départ à des conditions très différentes, qui nous handicapent quand il s’agit d’ affronter les régimes alimentaires et le manque d’ activité physique modernes.
Dans les zoos, les primates qui consomment des aliments excessivement élaborés et manquent d’activité physique contractent le diabète de type 2 par des mécanismes similaires à ceux affectant leurs homologues humains 2 .
Chez nos lointains ancêtres, bien peu avaient l’occasion de devenir diabétiques en négligeant l’activité physique et/ou en s’empiffrant de sodas et de beignets.
Cette abondance de sucre est apparue au néolithique avec la culture céréalière. Des poussées de glycémie consécutives à la consommation de glucides simples ont commencé a affecter des agriculteurs primitifs.
Ainsi, on a la preuve qu’au fil des millénaires certaines populations agricoles ont développé des adaptations évolutives visant à augmenter la production d’insuline et à diminuer la résistance à cette hormone 3 .
Les caries dentaires sont devenues bien plus fréquentes après l’apparition de l’agriculture, ainsi que le montrent ces deux mâchoires, l’une appartenant à un chasseur-cueilleur, l’autre à un agriculteur du début du néolithique :

Source : L’histoire du corps humain – Evolution, dysévolution et nouvelles maladies,David A. Lieberman,2015
D’autres adaptations se sont développées pour aider les agriculteurs à affronter les poussées de glycémie dues à la consommation soutenue de glucides. Par exemple, le gène TCF7L2, qui favorise la sécrétion d’insuline après un repas, présente plusieurs variantes qui se sont, au fil de l’évolution, développées séparément en Europe, en Asie orientale et en Afrique occidentale approximativement à l’époque du néolithique 4 .
Ces variantes (et d’autres) contribuent aujourd’hui à protéger du diabète de type 2 les descendants de ces agriculteurs. Cela pourrait expliquer pourquoi certaines personnes ne sont pas impacté par le diabète alors que leur mode de vie est identique aux personnes malade.
Il est aussi certains que les régimes alimentaires des premiers agriculteurs n’étaient toutefois pas aussi raffinés et riches en amidon que les régimes modernes, très élaborés, de l’ère industrielle. D’autant plus que les effets négatifs des poussées rapides de glycémie étaient contrebalancés par une activité physique vigoureuse et régulière.
Par conséquent, le diabète était encore rare jusqu’à une date très récente qui a vu apparaître à grande échelle dans nos assiettes une multitude de sucres raffinés sous différentes formes et appellations. Cela poussé par l’industrie agroalimentaire et les gouvernements de santé qui ont diabolisé faussement les graisses (voir mon article le mantra des acides gras) ce qui a forcé dramatiquement la dose sur le sucre simple à très grande échelle.
Nous en payons le prix fort, car aucune instance ne ne sera capable de reconnaitre l’erreur des décisions prises il y a cinquante ans au vue des dégâts que cela cause à l’heure d’aujourd’hui.
Mais le vent tourne, car les consommateurs d’aujourd’hui sentent bien que les sucres ajoutées sont une préoccupation majeure pour leur santé. De plus en plus de médecins montent aussi au front et affirment que les bonnes graisses sont indispensables pour notre santé au dépend du sucre.
Voici quelques liens de références qui appel notamment à changer urgemment nos fausses croyances conservatrices et destructrices :
- La conférence du Dr Robert Lustig – The bitter truth
- Le documentaire Fat Fiction
- Le livre Code diabète Prévenir et faire régresser le diabète de type 2 naturellement du Dr Jason Fung
Agir face à cette épidémie
En 2015, quand la Dre Sarah Hallberg est montée sur la scène de la Purdue University pour prononcer une conférence TEDx1 sur le diabète de type 2 (voir ci-dessous), elle prononça :
« la première étape pour renverser le diabète de type 2 est d’ignorer les recommandations« .
Peu d’auditeurs s’attendaient à ça, cependant son message plein de bon sens et d’espoir a touché des millions d’internautes en affirmant qu’un simple changement sur le plan alimentaire avait le potentiel d’améliorer considérablement le diabète.
Cela est un fait et il est nécessaire de comprendre qu’il n’est pas logique de :
- Traiter le diabète de type 2 principalement avec des agents qui stimulent davantage la production d’insuline,
- Prescrire une diète faible en gras et donc riche en glucides à quelqu’un qui souffre de résistance à l’insuline,
On comprend que, dans les deux cas, l’hyperinsulinémie et la résistance à l’insuline vont empirer, ce qui n’aidera pas la personne.
Ces méthodes traitent en réalité les symptômes mais ne traitent pas la cause de la maladie. Pire encore, elles l’entretiennent et l’aggravent.
Les glycémies seront temporairement améliorées grâce à l’injection d’insuline exogène, certes, mais cela s’accompagnera vraisemblablement d’un gain de poids et d’une aggravation de la résistance à l’insuline.
À moyen et long termes, il faudra augmenter encore davantage le nombre d’unités d’insuline nécessaires au contrôle de la glycémie.
Tous les diabétiques de type 2 prenant de l’insuline et tous les médecins qui prescrivent de l’insuline à leurs patients diabétiques de type 2 savent que l’état de santé se dégrade avec le temps, malgré des glycémies jugées «acceptables» selon les standards. Ils le savent d’expérience et cela a aussi été confirmé par des publications scientifiques 5 ; 6 ; 7 .
Si la résistance à l’insuline est à la base de multiples problèmes de santé chroniques ou y contribue, la solution est, de manière évidente, de :
Réduire l’hyperinsulinémie et de renverser la résistance à l’insuline.
Pour cela la meilleure façon d’y parvenir est d’adopter un nouveau mode de vie en accord avec notre biologie. Le principe de la naturopathie permet d’aller dans ce sens et d’accompagner les personnes vers un changement sain en mettant en place des actions très précisent qui se complètent et se potentialisent.
Car même si une alimentation faible en glucide et riche en lipide est la pierre angulaire de l’inversion du diabète de type 2, elle n’est cependant pas la seule habitude de vie qui ait de l’importance. Le mouvement, la gestion du stress, le sommeil, les relations sociales, l’exposition au soleil, entre autres, ont aussi un impact significatif sur la santé, en particulier sur la résistance à l’insuline.
Si vous avez un diabète de type 2, du pré-diabète ou juste d’un début de résistance à l’insuline, mon message est clair : faites quelque chose.
Agissez pour vous en débarrasser au plus vite. Ne partez pas du principe que les médicaments vont améliorer votre état ni que votre médecin détient toutes les réponses. Faites vos propres recherches, lisez, documentez vous, regardez des conférences sur youtube.
Si vous suspectez des problèmes de glycémie chez vous ou chez un proche ou un ami, faites faire des analyses ou dites à cette personne de se dépister. Plus vous attendez, plus les choses s’aggravent, des solutions pleines bon sens existent, renseignez-vous.
Intéressez vous à mon programme d’accompagnement et renverser ce processus en quelques mois. Tout le monde peux y parvenir, en changeant de mentalité et en s’ouvrant à des possibilités alternatives pleines de bon sens.
Vidéo de la conférence du Dre Hallberg, directrice médicale du programme de perte de poids de l’Indiana University :
Les informations que je fournis sur Naturosapiens ne sont pas des conseils médicaux et ne sont pas destinées à remplacer une consultation avec un professionnel de la santé. Veuillez informer votre médecin de tout changement que vous apportez à votre régime alimentaire ou à votre mode de vie et discuter de ces changements avec lui. Si vous avez des questions ou des inquiétudes au sujet de votre état de santé, veuillez contacter votre médecin.
Références :
- Source : http://ceed-diabete.org/fr [↩]
- V. Rosenblum, I.Y., T.A. Barbolt & C.F. Howard Jr (1981), « Diabetes mellitus in the chimpanzee (Pan troglodytes) », Journal of Medical Primatology, 10 : 93-101 [↩]
- Chang, C.L. & al. (2011), « Identification of metabolic modifiers that underlie phenotypic variations in energy-balance regulation », Diabetes 60 : 726-34. [↩]
- Helgason, A. & al. (2007), « Refining the impact of TCF7L2 gene variants on type 2 diabetes and adaptive evolution », Nature Genetics 39 : 218-25. [↩]
- Patel, A., Chalmers, J., Poulter, N. ADVANCE: action in diabetes and vascular disease. J Hum Hypertens. 2005; 19 Suppl 1: S27-32. doi:10.1038/sj.jhh.1001890 [↩]
- Advance Collaborative Group et al. Intensive blood glucose control and vascular outcomes in patients with type 2 diabetes. N Engl J Med. 2008; 358(24): 2560-2572.doi:10.1056/NEJMoa0802987 [↩]
- Duckworth, W. et al. Glucose control and vascular complications in veterans with type 2 diabetes. N Engl J Med. 2009; 360(2): 129-139. [↩]