stress oxydatif

Maladies de civilisation, stress oxydatif & inflammation

Introduction

Toutes les maladies chroniques, dites « de civilisation », sont en interrelation. Elles ont ceci en commun : une augmentation de la réponse inflammatoire, d’ailleurs très souvent observée bien avant que la maladie n’apparaisse cliniquement.

Cet état inflammatoire est principalement causé et maintenu par d’une part :

Le mode de vie moderne impliquant stress, sédentarité et une surconsommation de produits transformés à haute densité calorique, riches en sucres et acides gras trans

L’environnement toxique pollué par nombreux facteurs artificiels comme les ondes électromagnétiques, les métaux lourds et les composés chimiques de toute sortes.

cette inadéquation avec notre biologie génère un stress oxydatif est le dénominateur commun qui sous-tend le développement ces maladies émergentes depuis plus d’un siècle.

L’inflammation est une des manifestations du stress oxydatif. L’état pro-inflammatoire observé notamment avec l’athérosclérose, le cancer ou le vieillissement, est causé par une surproduction de radicaux libres dans les mitochondries. En effet, l’utilisation du glucose et des acides gras pour la production énergétique génère du stress oxydatif et donc de l’inflammation

Les études suggèrent que le stress oxydatif et les états inflammatoires liés à la surproduction de radicaux libres pourraient jouer un rôle majeur dans l’apparition de l’insulinorésistance, du diabète, des maladies cardiovasculaires ou d’autres pathologies chroniques1 .

L’Inflammation

L’inflammation est une réaction de l’organisme à une agression localisée : mécanique (choc, fracture), infectieuse (bactérie, virus) ou chimique. Celle-ci va entraîner une réponse aigüe du système immunitaire, caractérisée par une chaleur, une rougeur, une douleur et un gonflement de courte durée. Cet ensemble de réactions permet d’éliminer l’état infectieux, de réparer les dommages et de rétablir l’homéostasie2.

Figure 1 : Inflammation aiguë et inflammation chronique3

Quand cette agression est ponctuelle, l’inflammation disparait peu après que le danger soit écarté. Mais lorsque l’organisme est continuellement agressé à faibles doses, par un stress chronique, des toxines, des produits chimiques, des ondes ou une alimentation trop riche en sucres ou en additifs, l’inflammation conséquente au travail du système immunitaire peut devenir chronique. Et tant que le danger n’est pas écarté, l’inflammation persiste, même discrètement, des semaines, des mois, voire des années. C’est ce qu’on appelle l’inflammation chronique de bas grade ou de faible intensité.

Ce qui est dangereux dans ce type d’inflammation, c’est qu’on ne s’en rend pas compte car la douleur n’est pas perçue. Son processus est totalement silencieux, bien qu’il ne s’agisse nullement d’un phénomène négligeable.

Le stress oxydatif

Le stress oxydatif se définit par un déséquilibre entre la production de radicaux libres et les capacités cellulaires antioxydantes.

Les radicaux libres sont des atomes ou des molécules très réactives et instables, avec un ou plusieurs électrons non appariés sur leur couche externe. Ils vont chercher à se stabiliser en volant des électrons à d’autres molécules qu’ils vont « oxyder ». S’en suit une réaction en chaîne, où la molécule lésée va devoir voler un électron à une autre molécule, et ainsi de suite. Ces réactions d’oxydation dans notre corps ont le même effet que la rouille sur le métal avec comme con- séquence, des dommages à nos cellules et à notre ADN, causant notamment, une accélération du vieillissement.

Figure 2 : Les radicaux libres

Dans nos cellules, les mitochondries oxydent le glucose ou les acides gras pour produire des molécules d’ATP ou adénosine triphosphate, monnaie énergétique essentielle au fonctionnement de tout l’organisme.

Cette respiration cellulaire produit des radicaux libres, c’est un phénomène métabolique tout à fait normal. L’organisme a la capacité de neutraliser ces molécules grâce à la production d’antioxydants comme le glutathion, la catalase ou la superoxyde dismutase.

Notre mode de vie moderne cause également la production de radicaux libres, que nous avons parfois du mal à neutraliser. C’est le déséquilibre entre la production de molécules oxydantes et les capacités antioxydantes de l’organisme qui génère ce qu’on appelle le stress oxydatif ou stress oxydant.

Le stress oxydatif peut être causé par :

  • Les ondes électromagnétiques ;
  • Une consommation régulière d’aliments contenant pesticides ou une exposition chronique en agriculture conventionnelle ;
  • Une exposition excessive aux rayons ultraviolets du soleil ;
  • La pollution atmosphérique ;
  • La pollution de nos intérieurs avec des composés organiques volatils ;
  • Le tabac, l’alcool, les drogues ;
  • Les additifs chimiques, les médicaments ;
  • Le stress psychologique, excessif ou chronique ;
  • Le sport intensif, au-delà de 5 à 7 heures hebdomadaires ;
  • L’inflammation aiguë (blessure) ou chronique (maladie).

La production de radicaux libres est normale dans notre organisme, c’est leur production en excès qui est nocive, surtout lorsqu’associée à un déficit en antioxydants.

Cet excès est à l’origine de nombreuses pathologies telles que les maladies cardiovasculaires, la maladie d’Alzheimer, la maladie de Parkinson, le diabète, le cancer, l’arthrite et d’autres troubles inflammatoires, mais aussi le vieillissement.

De plus, les états inflammatoires et le stress oxydatif entretiennent un cercle vicieux4 :

Figure 3 : Le cercle vicieux de l’inflammation de bas grade5

favorisant ainsi de nombreuses pathologies telles que les maladies cardiovasculaires, la maladie d’Alzheimer, la maladie de Parkinson, le diabète, le cancer, l’arthrite et d’autres troubles inflammatoires, mais aussi le vieillissement et tout les symptômes associés à une exposition aux ondes électromagnétiques bien connus par les personnes EHS (électrohypersensibles).

En alimentant une bonne hygiène de vie, en limitant les toxiques de notre environnement et en pratiquant l’hormèse, nous pouvons limiter ce stress oxydatif et ces états inflammatoires.

Pour plus d’information, n’hésitez pas à consulter les article suivants :

RÉFÉRENCES :

  1. Ceriello A, Motz E. Is oxidative stress the pathogenic mechanism underlying insulin resistance, diabetes, and cardiovascular disease? The common soil hypothesis revisited. Arterioscler Thromb Vasc Biol. 2004;24(5):816- 823. doi:10.1161/01.ATV.0000122852.22604.78 []
  2. Buckley, C., Gilroy, D., Serhan, C. et al. The resolution of inflammation. Nat Rev Immunol 13, 59–66 (2013). https://doi.org/10.1038/nri3362 []
  3. Source : Science & Vie n°1205, février 2018 []
  4. Reuter S, Gupta SC, Chaturvedi MM, Aggarwal BB. Oxidative stress, inflammation, and cancer: how are they linked? Free Radic Biol Med. 2010 Dec 1;49(11):1603-1616. Biswas SK. Does the Interdependence between Oxidative Stress and Inflammation Explain the Antioxidant Paradox? Oxid Med Cell Longev. 2016;2016:5698931. []
  5. Dominique Belpomme, Comment naissent les maladies… et que faire pour rester en bonne santé, éditions LLL, 2016 []

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