Savoir bien respirer

Savoir bien respirer

La santé physique dépend essentiellement de la manière de respirer

Non, seulement l’homme a besoin de respirer pour vivre, mais il importe qu’il respire convenablement. En le faisant, il acquerra une plus grande vitalité et un grand pouvoir de résistance à la maladie et il pourra prolonger la durée de son existence.

L’homme a l’état de nature n’avait pas besoin de conseils sur la manière de respirer. Comme l’animal et comme l’enfant, il respirait normalement, comme la nature voulait qu’il le fit.

Malheureusement la civilisation a modifié sa manière de faire sur ce point comme beaucoup d’autres. Nous avons contracté de mauvaises habitudes dans sa façon de marcher, de se tenir débout et de s’asseoir. Le pourcentage des hommes civilisés qui respirent correctement est très faible et le résultat en apparaît assez clairement dans le grand nombre de poitrines contractées et d’épaules voûtées que l’on rencontre partout, et aussi dans l’effrayant développement des maladies des organes respiratoires.

Qu’est-ce qu’une respiration santé ?

Une respiration diaphragmatique

À l’inspiration, le diaphragme se contracte, descend et repousse les organes viscéraux et le ventre gonfle. Cela crée une dépression au niveau pulmonaire, qui à son tour fait entrer l’air dans les poumons. À l’expiration, le diaphragme se relâche et remonte. Le corps se remplit d’abord d’air par le ventre, puis par le thorax jusqu’à la zone clavicu­laire. En gonflant d’abord la cage thoracique, la respiration est superficielle et dysfonctionnelle car seule la partie supérieure des poumons se remplit.

Malheureusement, avec le manque de mouvement et un mode de vie stressant, nous sommes pour la plupart habitués à respirer superficiellement.

Or, la respiration est essentielle pour la santé, on respire entre 20 000 et 25 000 fois par jour. Une meilleure compréhension de la respiration peut créer de véritables changements en matière de qualité de vie, de santé et d’énergie.

Une respiration nasale

Les êtres humains peuvent respirer aussi bien par le nez que par la bouche. Cependant, la respiration nasale est la plus physiologique. Elle maintient la dominance parasympathique, réduit le stress et favorise la digestion. Vous respirez automatiquement sans y penser, 95 % du temps.

Si vous le faites par la bouche, alors votre corps s’est adapté pour compenser certains problèmes.

La respiration buc­cale, même au repos, est considérée comme anormale car elle laisse supposer des adaptations sub­conscientes à des voies respiratoires nasales mal développées, à un stress chronique ou simplement à une mauvaise respiration. La respiration buccale peut également entraîner d’autres problèmes de santé comme :

  • l’asthme,
  • l’apnée du sommeil,
  • le ronflement,

Notre physiologie est faite pour une respiration nasale.

Toute fonction du corps qui n’est pas utilisée s’atrophie,

il est donc indispensable de respirer par le nez pour profiter de ses vertus qui permettent notamment de :

  • Filtrer l’air pour piéger les particules de poussière grâce les poils et aux muqueuses nasales.
  • Activer le système nerveux parasympathique avec une diminution du rythme cardiaque et de la pression artérielle, ce qui génère des pensées plus claires.
  • Réchauffer l’air à 35 °C. C’est la température optimale pour que l’air soit absorbé par les pou­mons et dans la circulation sanguine, cela prévient les problèmes de sinusites en gardant le passage des sinus dégagé.
  • Stimuler la production d’oxyde nitrique (NO). L’oxyde nitrique joue un rôle important dans l’homéostasie (maintien de l’équilibre) de notre corps. Il stérilise l’air transporté dans nos pou­mons, ouvre les voies respiratoires et augmente la quantité d’oxygène dans nos poumons. C’est un antiviral puissant, une étude démontre que le NO inhibe le cycle de réplication du coronavirus du syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS CoV)1 .

Comment (ré)éduquer votre système respiratoire ?

Pratiquer la respiration complète

La respiration ne doit pas démarrer de la cage thoracique mais doit prendre naissance dans notre abdomen. La respiration complète ou yogique permet sur une seule inspiration, d’activer la respiration abdominale, la respiration thoracique et la respiration claviculaire.

Dans une respiration naturelle et saine, ces variations apparaissent toutes les trois. Elles sont unies dans une vague qui remonte du bas vers le haut des poumons à l’inspiration, et descend du haut vers le bas à l’expiration.

  1. Installez-vous en position assise ou allongée, le dos bien droit.
  2. Positionnez une main sur le thorax, une autre main sur l’abdomen.
  3. Inspirez en observant le souffle entrer par les narines et commencez à gonfler l’abdomen. Puis faite remonter le souffle dans la cage thoracique qui s’agrandit (les côtes s’écartent et se soulèvent) et emplit la partie supérieure du thorax jusqu’aux clavicules.
  4. Expirez lentement et recommencez.

Cette technique permet d’entrer dans un état de relaxation, de calmer le mental et d’augmenter sa concentration et la confiance en soi.

La respiration complète s’utilise à n’importe quel moment de la journée. L’idéal étant d’intégrer cet outil à son quotidien et dans toutes les situations afin que cette « respiration santé » devienne naturelle.

Pratiquer le « mouth taping »

Si vous pensez souffrir d’apnée du sommeil, de ronflement ou de problèmes respiratoires pendant votre sommeil, vous devriez essayer le  »mouth taping ».

Cela peut sembler bizarre, mais c’est très efficace et pas du tout douloureux ou risqué. Cela vous encouragera à respirer par le nez tout au long de la nuit, ce qui présente de nombreux avantages pour la santé, outre la régulation des troubles respiratoires du sommeil qui peuvent évoluer vers l’apnée du sommeil.

mouth taping

Il suffit de placer un petit morceau de ruban adhésif médical (veuillez utiliser un ruban adhésif hypoallergénique) sur vos lèvres. Ainsi vous allez rééduquer petit à petit votre système respiratoire.

Pour en savoir plus :


  1. Akerström, S., Mousavi-Jazi, M., Klingström, J., Leijon, M., Lundkvist, A., & Mirazimi, A. (2005). Nitric oxide inhibits the replication cycle of severe acute respiratory syndrome coronavirus. Journal of virology, 79(3), 1966–1969. https://doi.org/10.1128 []

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